Le Gouvernement a choisi la norme de diffusion de la radio numérique. Ce sera le T-DMB.
Les premières émissions pourraient démarrer dès 2008.
A quelques semaines des échéances électorales, la décision du
Gouvernement en a surpris plus d'un. Une norme de diffusion a été
retenue pour la radio numérique ! Le ministre délégué à l'Industrie,
François Loos, vient d'indiquer son choix : le T-DMB (Terrestrial Digital Multimedia Broadcasting).
Après
le succès de la TNT, la radio se devait - elle aussi - d'entrer dans
l'ère du numérique. Le choix d'une norme de diffusion était une
première étape essentielle. Les premières émissions en numérique
pourraient être diffusées en 2008.
Comme la télévision, la radio
va donc bénéficier des avantages du numérique. La qualité du son
devrait s'améliorer et l'offre de stations s'enrichir. La bande FM est,
elle, au bord de la saturation. La France compte en effet quelque 6 000
fréquences. Cette densité, l'une des plus fortes d'Europe, n'empêche
pas une disparité en fonction des régions. « Les trois quarts des auditeurs n'accèdent qu'à une quinzaine de programmes
», précise Philippe Gault, président du Sirti (Syndicat
interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes, qui
regroupe 140 opérateurs audiovisuels locaux, régionaux et thématiques
indépendants).
La numérisation permettra aussi d'offrir une
diversité thématique et d'améliorer le confort d'écoute, par exemple en
donnant la possibilité de mettre en pause un programme. Elle apportera
également quelques habillages multimédias : affichage du logo de la
radio, de la photo de l'invité d'une émission, d'une carte météo, de la
pochette du disque qui passe à l'antenne, de brèves d'actualité... tout
dépend de l'imagination des opérateurs.
Les récepteurs radio
actuels sont incapables de capter le signal T-DMB. L'émergence de la
radio numérique va donc donner naissance à une nouvelle génération de
postes. Ils pourront prendre la forme de radios de poche, d'autoradios
et seront également combinés à des appareils mobiles déjà existants
(téléphones, PDA, etc.).
Premières expérimentations à Paris
Le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) et les stations de radio
vont maintenant devoir préparer le terrain avant le basculement vers le
numérique. Il y a en effet différentes étapes préliminaires (évaluation
des besoins en émetteurs, couverture...) avant de lancer les appels à
candidature et d'attribuer les licences de diffusion. L'étude des
dossiers déposés par les radios prendra plusieurs mois et pourrait se
prolonger jusqu'à l'automne 2008. « D'ici là, des
expérimentations devraient été menées courant 2007 à Paris. Comme c'est
la ville française où la bande FM est la plus dense avec une
quarantaine de stations, cette démonstration permettra de valider la
technologie T-DMB et de voir combien il faut notamment d'émetteurs [pour couvrir la ville, NDLR] », explique Philippe Gault.
Le choix pour la norme T-DMB s'est fait au détriment de six autres technologies.
Certaines ont été expérimentées en France ou à l'étranger. Le T-DMB est
une solution dérivée du DAB (Digital Audio Broadcasting), standard
européen pour la diffusion de radios numériques. Depuis décembre 2005,
le T-DMB est utilisé en Corée du Sud où plus d'un million de récepteurs
ou de téléphones compatibles étaient en circulation en juin 2006.
L'Allemagne a aussi opté pour ce standard l'an passé.
En France,
il a été testé début 2006 par un groupe composé de Samsung, Bouygues
Telecom, TF1, Europe 1, Europe 2 et VDL (société spécialisée dans la
diffusion de radio numérique). Principal avantage : il nécessite moins
d'émetteurs. Il faut en effet trois ou quatre antennes pour couvrir
Paris en DVB-H (Digital video broadcasting handheld, la TNT mobile) contre un ou deux en T-DMB.
Source : 01net
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