Le candidat de l'UMP a refusé catégoriquement le système de rémunération des auteurs combattu par la plupart des artistes mais poussé par les internautes.

"Si je suis élu président de la République, il n'y aura pas de licence globale". On savait le candidat de l'UMP hostile à la licence globale, son discours est dorénavant on ne peut plus clair : c'est niet. "Parce que je crois au respect de la propriété de celui qui écrit, compose, tourne, peint, sculpte, et je n'accepterai pas l'idée de vol organisé sous prétexte de jeunisme et de la société de l'information, parce qu'avec ça on tuera définitivement toute forme de création" a expliqué Nicolas Sarkozy. "Je me battrai pour le respect des droits d'auteur", a ajouté le candidat de l'UMP. Hier soir, il a intégré ces promesses à un "contrat de confiance sur cinq ans" proposé aux professionnels de la culture. Qui l'ont applaudi.



Ségolène Royal n'a elle pas fermé la porte à la licence globale, au contraire.

Lors du débat sur la loi DADVSI, le feuilleton de la licence globale avait enflammé les députés à l'Assemblée nationale, finissant par l'interdire. Jusqu'ici, il s'était fait très discret dans la campagne présidentielle. Mais la semaine dernière Ségolène Royal est revenue sur le sujet dans son livre "Maintenant".

La candidate du PS critique la loi votée par la majorité UMP estimant qu'elle est "cadre juridique dépassé, qui défend un modèle technique et obsolète, n'apporte rien aux créateurs et prend le contre-pied d'une pratique massive au lieu de l'organiser". En d'autres mots, "un combat d'arrière-garde qui fait perdre du temps à la France".

Ségolène Royal se fait même plus précise sur le téléchargement lorsqu'elle évoque "un système forfaitaire pour les échanges gratuits entre personnes". C'est-à-dire une licence globale... Elle appelle également au "reversement d'une partie du chiffre d'affaires des intermédiaires (comme les webradios ou les systèmes d'échange de fichiers dit peer-to-peer) aux titulaires de droit d'auteur, en contrepartie de la possibilité d'exploiter commercialement leurs œuvres". Les partisans et adversaires de la licence globale hésitant entre Sarkozy et Royal ont désormais davantage d'éléments pour faire leur choix.


Source : lci.fr